Marie-Antoinette Macron

On ne prête qu’aux riches. Ainsi de cette citation attribuée à Marie-Antoinette pendant la grande disette de 1789, qui aurait dit : « s’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche ». La phrase est fausse, mais elle illustre parfaitement le décalage supposé entre la reine et le peuple de France. C’est bien le procès qui est fait aux politiques actuellement et que l’affaire Fillon ne va pas arranger, que de vivre dans une bulle très éloignée des préoccupations des Français. Emmanuel Macron, qui se prétend antisystème, ne semble pas échapper à cette règle.

L’honneur perdu de François Fillon

À l’instar de Katarina Blum, dans un roman porté à l’écran, François Fillon doit se battre pour sauver son honneur mis à mal par les soupçons de favoritisme et même d’emploi fictif de son épouse. Depuis les révélations du Canard enchaîné, les choses se sont corsées puisque le parquet financier a ouvert une enquête pour vérifier la réalité de l’emploi de Pénélope Fillon en tant qu’attachée parlementaire. Après avoir traité cette histoire par le mépris et balayé les accusations sous le couvert de la misogynie supposée des journalistes, le candidat Fillon a dû se résoudre à tenter d’éteindre le début d’incendie en s’exprimant à la télévision.

Le point Daech

Quand une discussion sur les forums d’Internet commence à s’éterniser, la probabilité qu’elle dérape sur des accusations de nazisme ou de fascisme se rapproche inexorablement de 100 %. C’est ce qu’a constaté un certain Mike Godwin en 1990, et depuis, ce phénomène a été théorisé sous le nom de loi de Godwin. Pour le formuler autrement, on parle d’atteindre le point Godwin de la controverse, c’est-à-dire un stade où toute discussion devient inutile dans la mesure où l’un des interlocuteurs, ou les deux, se trouvent totalement disqualifiés et leurs opinions dévalorisées.

Le grillon du foyer

Le volatile déchaîné, le Canard, pour ne pas le nommer, a encore frappé. Et qui a-t-il épinglé cette fois-ci ? L’épouse modèle, l’irréprochable Pénélope, celle-là même que chanta Brassens, en faisant rimer son nom avec l’adjectif interlope. On l’a échappé belle, quand on connait le parler cru du troubadour. Jusqu’à présent, la qualité la plus remarquable de l’épouse de l’ancien premier ministre et candidat désigné de la droite, François Fillon, était sa discrétion. Tel le grillon tapi au fond de l’âtre, elle s’appliquait à passer inaperçue dans l’ombre de son époux.