Œil pour œil

Entendons-nous bien. Je voudrais dissiper tout malentendu sur ce titre qui pourrait faire penser à une quelconque loi du Talion, qui, bien que mise en place pour éviter les vendettas interminables, n’a aucunement sa place dans le propos qui va suivre. Je n’imagine donc pas une seule seconde que Monsieur Nuñez dût sacrifier un œil pour compenser la perte possible de celui du gilet jaune parmi les plus médiatisés, Jérôme Rodrigues. Non, ce que je veux dire, c’est qu’un œil est un œil, et pour celui qui le perd, c’est un drame.

Achille et la tortue

Le Premier ministre, qui était à peu près le seul au gouvernement à défendre l’abaissement de la vitesse à 80 km/h sur le réseau secondaire, s’est félicité bruyamment des statistiques selon lesquelles la mortalité sur les routes serait en baisse et retrouverait un niveau comparable à celui de 2013, quand la vitesse était encore limitée à 90 km/h. Chacun ne pourra que se réjouir des vies épargnées, toutefois il reste à analyser finement le lien de causalité entre la vitesse et l’accidentologie, quand on sait par ailleurs que les comportements au volant, ou même la météo jouent aussi un rôle important.

La pédagogie du rond-point

Ah ! la pédagogie… nos dirigeants n’ont que ce mot à la bouche, excepté le seul ministre qui en est officiellement chargé, celui de l’éducation, qui préfère se consacrer aux évaluations et aux dictées. Si l’on en croit les puissants qui nous gouvernent, si nous ne sommes pas d’accord avec leur politique, c’est parce que nous n’avons rien compris, et il suffirait de nous l’expliquer plus et mieux, comme s’attache à le faire le premier de la classe dans de pseudo-débats verrouillés à l’avance.

« Sans famille »

Presque 150 ans après qu’Hector Malo ait fait pleurer dans les chaumières sur le sort de Rémi, enfant abandonné, vendu puis exploité, il devrait nous rester des larmes pour « enfants placés : les sacrifiés de la république » dont le documentaire de FR3 du 16 janvier nous révèle de graves dérives : éducateurs maltraitants, enfants en détresse… que je vous invite à regarder en replay s’il vous a échappé, en suivant le lien en bas de page ! Scènes et révélations insupportables qui ont conduit le président à nommer un secrétaire d’État à la protection de l’enfance, sous influence de Madame Macron.