Les petits métiers

Dur métier que celui de fait-diversier, qui consiste à extirper de la masse des chiens et chats écrasés l’information pertinente et la présenter en un minimum de phrases pour que le commun des mortels tel que moi puisse en apercevoir le potentiel intérêt. En feuilletant les pages d’informations générales de la presse, comme je le fais régulièrement, j’ai donc lu ce titre laconique : « flashée à 150 km/h au lieu de 110 en plein pic de pollution, la secrétaire d’État à l’écologie va régler l’amende au plus vite ».

Viendront-ils le chercher ?

Alexandre Benalla, ainsi que son acolyte, Vincent Crase, ont dormi en prison pour une violation présumée de leurs obligations du contrôle judiciaire qui leur interdisait de communiquer entre eux. L’avocate de l’ancien chargé de mission affirme que son client est victime d’une injustice, mettant même en doute l’authenticité des enregistrements publiés par Mediapart, pourtant accablants pour les deux hommes. Ma première réaction a été de m’indigner de cette tentative d’apitoiement sur le sort de cet homme qui semble porter une lourde responsabilité dans les divers « dysfonctionnements » de l’Élysée, comme on les appelle pudiquement.

Colis piégé

Voici plusieurs jours que le chroniqueur que je suis tourne autour du sujet en hésitant à s’y engager. Il devrait aller sans dire que je condamne, comme presque tout le monde, les injures à caractère antisémite ou raciste, tout comme sexiste et homophobe d’ailleurs. Il n’y a pas de raison, sauf historique, d’établir une hiérarchie dans les discriminations. À cet égard, traiter de « sale pute » et non de « sale juive » comme on l’a cru dans un premier temps, l’ex-tête de liste de certains des gilets jaunes, n’est pas plus glorieux.

Épuisée !

Petite parenthèse gastronomique aujourd’hui. Je me suis intéressé à la publicité d’une marque de desserts à base de produits laitiers, qui commercialise une spécialité de crème brûlée dite « à la vanille Bourbon ». Comme moi, vous imaginez déjà les paysages enchanteurs de la Réunion, le nom actuel de l’île Bourbon. L’étiquette nous présente d’ailleurs la fleur et la gousse de vanille à l’appui de la réclame. Cependant, aucune provenance précise des ingrédients n’est mentionnée. Tout au plus apprend-on que le pourcentage de vanille n’est que de 0,7 %, sous forme d’arôme naturel de vanille Bourbon.