Carton plein

C’est le sport le plus pratiqué et le plus regardé au monde. Rien qu’en France, il y a plus de 2 millions de licenciés et plus de 3 milliards et demi de téléspectateurs chaque année sur la planète. Ce sport, vous l’avez deviné, c’est le football. Et cette semaine, c’est sa fête, avec les révélations des fraudes et dissimulations fiscales de beaucoup de ses pratiquants, joueurs, agents ou entraîneurs. Cela fait d’autant plus désordre que sur les 5 sportifs les plus populaires, on ne trouve pas moins de trois footballeurs, dont les deux éternels rivaux aux multiples ballons d’or : Christiano Ronaldo et Lionel Messi.

C’est d’ailleurs ce dernier qui a été épinglé le premier par le fisc espagnol en compagnie de son père pour avoir dissimulé 4 millions d’Euros de recettes publicitaires entre 2007 et 2009. Ils ont été condamnés à 21 mois de prison en juillet dernier, mais font appel de la décision. Le scandale autour de Ronaldo tourne lui sur des montants encore plus importants puisque l’on parle d’environ 150 millions d’euros cumulés sur les 7 dernières années. CR7, comme on l’appelle dans le milieu du foot, est le sportif le mieux payé au monde en 2016 avec 77 millions d’euros de revenu annuel, dont une trentaine tirée des recettes de sponsoring. On peut déjà trouver exorbitantes les sommes colossales perçues par ces vedettes du ballon rond, ces milliardaires en short comme les appelait Coluche. On pourrait espérer qu’ils s’en contentent et ne cherchent pas, de surcroît, à échapper à la solidarité nationale en réglant leurs impôts rubis sur l’ongle. Car enfin, ils n’en ont jamais assez et se comportent comme ces patrons voyous, prêts à sacrifier l’existence de leurs salariés pour un profit supplémentaire, même relativement minime. Ce qu’un Cristiano Ronaldo doit au fisc, il lui suffirait de quelques journées de travail pour s’en acquitter.

Alors on pourra chercher des excuses à ces « sales gosses » richissimes. Par exemple le fait qu’ils soient soumis à une pression et une obligation de résultat telles, qu’elles les ont entraînés vers l’enfer du dopage, à l’insu de leur plein gré, naturellement. Ou encore la pratique d’abus sexuels qui a été révélée très récemment à l’encontre de jeunes joueurs en Angleterre, où l’on estime le nombre de victimes à 350. Il n’existe aucune raison de penser que ces faits sont circonscrits à un seul pays, de même que la dissimulation fiscale ne se limite probablement pas aux cas les plus emblématiques. Car la chair est faible et les tentations sont fortes. Après le feuilleton de la succession de Sepp Blatter à la tête de la FIFA, entachée de fortes suspicions de corruption, le carton est plein.

Commentaires  

#1 jacotte 86 07-12-2016 11:38
et pour l'instant personne ne distribue de carton rouge il y a bien trop d'intérêts à la clé ces goinfres arrosent suffisamment autour d'eux ça leur confère presque l'immunité!!!
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