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On prend les mêmes et on recommence ? Pas tout à fait. La saison de football a repris avec un évènement inattendu : le départ annoncé d’un des joueurs les plus talentueux de la planète, et donc un des plus chers, qui quitte contre son gré le club de Barcelone où il a fait toute sa carrière et qui n’a plus les moyens de le payer. Seuls quelques clubs financés par le Qatar ou les émirats seraient capables de sortir le salaire de Lionel Messi, dont le PSG, prêt à débourser 40 millions par an pour s’assurer les services du sextuple ballon d’or.

Mais l’autre évènement majeur de la rentrée footballistique, c’était le retour du public dans les stades après plusieurs mois de rencontres à huis clos. Ce qui aurait dû être une fête pour les amateurs de ballon rond a malheureusement parfois mal tourné, notamment à Montpellier, qui recevait Marseille. Certains pseudo-supporters ont repris les mauvaises habitudes de balancer sur la pelouse tous types de projectiles à leur disposition, y compris des bouteilles, pourtant interdites dans l’enceinte des stades. Un joueur marseillais, qui s’apprêtait à rentrer sur le terrain, a été blessé à la lèvre, et n’a pas pu jouer. Ce qui est nouveau également, c’est la fermeté dont a fait preuve l’arbitre de la rencontre, qui a menacé d’arrêter le match si l’incident se reproduisait, ce qui a été le cas quelques minutes plus tard, et a donné lieu à une interruption temporaire avec une promesse d’arrêt définitif en cas de récidive. Leçon apparemment retenue puisque la rencontre a alors pu aller jusqu’à son terme. Il y a peu, une telle menace n’aurait pas été mise à exécution, d’autant que l’incident s’est produit quelques minutes seulement avant la fin réglementaire.

On attend des arbitres autant de fermeté en cas d’insultes racistes, qui gangrènent trop souvent les rencontres sportives. Les joueurs victimes de discrimination exigent l’arrêt immédiat des matches avec de fortes pénalités pour éradiquer ces comportements inadmissibles. Le retour du public ne peut être une bonne chose qu’à ce prix. Quant au spectateur inconscient qui a blessé Valentin Rongier, il a été identifié et appréhendé sur place par les forces de l’ordre. Le joueur lui a adressé un petit message ironique sur les réseaux sociaux en lui souhaitant de passer « une bonne nuit au poste de police », message accompagné d’une photo de sa lèvre coupée pour que chacun puisse juger des dégâts, heureusement légers. Il le traite également d’imbécile, mais ça, tout le monde s’en était déjà rendu compte. Reste à savoir si l’épidémie laissera suffisamment de répit pour autoriser durablement la présence des supporters dans les stades.

Commentaires  

#1 massé 09-08-2021 11:33
rien n'arrête la bêtise humaine pas même la leçon d'une pandémie
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