Loyauté fidélité sincérité
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 16 novembre 2014 10:32
- Écrit par L'invitée du dimanche
Sont-elles les trois mamelles de la moralité ?
La loyauté est effectivement une qualité morale synonyme d’honnêteté et de droiture. Elle appelle une fiabilité dans la relation, entre l’intention et la réalisation, entraînant la crédibilité du sujet. Elle exclut bien sûr le mensonge et la tromperie. Être loyal envers le roi, l’État ou le pape, c’est faire allégeance.
La fidélité c’est un attachement à ses devoirs, en politique c’est l’obéissance d’un sujet à son gouvernement ou son chef politique, qui demande de rester constant dans ses convictions, dans ses affections, dans ses sentiments.
La sincérité, c’est l’expression fidèle de sentiments réels de quelqu’un qui les exprime avec franchise sans les déguiser. On la considère comme une vertu philosophique, son contraire, l’hypocrisie, est méprisable.
On a tous, dans notre vie privée, éprouvé ces trois valeurs, constatant sûrement qu’elles sont parfois difficiles à tenir. On connaît ces conflits de loyauté ou ce que l’on prend pour tels, quand un couple se sépare par exemple, et qu’on ne voudrait pas choisir l’un et exclure l’autre ! Quant à la fidélité, on sait bien qu’elle est fragile dans ses amitiés comme dans ses amours, guettée par le piège des rencontres, des lassitudes, des absences… Pour ce qui est de la sincérité, on s’aperçoit souvent qu’elle peut blesser ou nous porter préjudice, nous entraînant alors vers des négociations avec elle qu’on appelle mensonge ou omission.
Sortons du domaine privé pour aborder celui du public. L’histoire politique est riche de situations où ces trois grands principes ont été largement bafoués, à partir de leur corollaire, la trahison.
Depuis Judas ou Brutus trahissant César, le catalogue est large de tous ceux qui ont fait fi de la loyauté, de la fidélité et de la sincérité. Oublions Fouquet et Colbert, pour ne s’intéresser qu’à notre période contemporaine et amusons-nous de la liste qui va suivre, de tous ces Iago de droite comme de gauche, plus intéressés par leur carrière, leur pouvoir personnel, que par les intérêts du peuple de la nation. Je cite au hasard :
Besson, Bockel, Kouchner, Barre, Lalonde, Allègre, Jouyet, Chirac contre Giscard, Balladur contre Chirac, et le Mozart de la trahison Sarko himself trahissant Chirac pour Balladur puis De Villepin et trahi lui-même par Copé, Fillon, etc. Le moteur de tous ces traîtres, c’est, entre autres, la folie du pouvoir « la vanité des vanités » ! Et le pire de cette fourberie une fois arrivé au sommet c’est de faire fi de ses convictions, de ne pas respecter ses promesses, suivez mon regard ! Son ex-compagne écrivait : « sur le chemin de la trahison, il n’y a que le fleuve de la honte à traverser », dommage pour nous les passagers, que l’équipage soit si mauvais, rendant le voyage difficile et le naufrage évident !
L’invitée du dimanche