Compromis
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 24 novembre 2024 10:39
- Écrit par L'invitée du dimanche
La vie en société nécessite des compromis, autant dans la sphère personnelle, que dans le domaine politique et sociétal.
C’est un arrangement dans lequel on se fait des concessions mutuelles en cas de désaccord, pour permettre de rencontrer un état intermédiaire… on dit : « on arrive à un compromis »… « on consent à un compromis »…
Dans la sphère privée : les concessions sont réciproques, et ce mot « réciproque » est crucial ! Si les concessions ne sont pas réciproques, le compromis provoque des rancœurs, une arme redoutable pour laisser s’installer les frustrations… et le compromis prend alors des allures de sacrifice et finira par poser de sérieux problèmes de relations. Dans un compromis, personne ne doit se sentir lésé, aucun ne donne plus que l’autre.
On connaît l’expression, « mettre de l’eau dans son vin », qui illustre la capacité d’adaptation à l’autre, mais si le vin finit par ne plus avoir de goût, on est proche du sacrifice !
Dans la vie d’un couple, les deux protagonistes renoncent à quelque chose de fondamental, d’important, en cherchant un moyen terme, de façon à s’adapter à l’autre et à renforcer le lien. Ceci n’est possible que dans un respect mutuel pour une relation équilibrée prenant en compte les besoins et les préférences de l’autre, grâce à la discussion, à la mise à distance des problèmes, aux mises au point, à l’écoute de l’autre. Un compromis n’est pas permanent, on peut le renégocier.
Exemple simplet : pour organiser pour les vacances, A voudrait aller à la montagne, B voudrait aller à la plage : le compromis : on choisit un endroit où l’on trouvera les deux environnements !
Ne pas confondre un compromis et une compromission, cette dernière est un renoncement mesuré qui fait transiger avec sa conscience ou ses principes, en acceptant des accommodements par ambition ou… par intérêt personnel, manifestation d’une complaisance d’une bassesse ou d’une lâcheté.
Le compromis est un élément fondamental de la démocratie, il est essentiel en politique, aucune action ne peut être menée à bien sans un certain sens du compromis pour régler un conflit entre adversaires, ou faire des alliances entre partenaires. Même si les parties en présence continuent à être en désaccord sur des questions controversées, le compromis empêche le désaccord de dégénérer en conflits entiers. Les parties concèdent partiellement leurs revendications aux exigences de l’autre partie, mais maintiennent leurs points de vue opposés, on règle un conflit donné, mais on ne résout pas les désaccords sous-jacents.
Les compromis politiques sont faits pour des raisons pragmatiques, et restent légitimes si l’on reste fidèle à nos opinions sans les imposer aux autres !
Contrairement à la Belgique et à l’Allemagne par exemple, qui sont des démocraties consociatives, où le compromis a une place centrale, et où les gouvernements de coalition sont possibles, en application du principe du donnant-donnant, la France n’a pas la culture du compromis politique.
Alors on se retrouve avec un gouvernement bancal et sûrement éphémère, faute pour les partis de gauche de n’avoir pas su faire une vraie alliance, pour mettre en place un compromis de gouvernance avec le parti présidentiel, laissant l’extrême droite être les arbitres de la vie politique française.
L’invitée du dimanche
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