Les racines du mal 3
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 22 février 2015 10:39
- Écrit par L'invitée du dimanche
J’ouvre une grande parenthèse avant de retrouver Hitler et le troisième Reich, pour remonter à l’origine des relations du judaïsme avec l’islamisme et le christianisme. Ces trois religions sont toutes les trois filles d’Abraham et honorent le même Dieu. Issues de la même lignée, elles se sont retrouvées en situation de rivalité, prétendant chacune détenir la révélation.
On pourrait illustrer leur relation par l’image d’un arbre : le judaïsme serait le tronc, le christianisme la branche maîtresse, l’islam la branche secondaire. Le christianisme s’est prétendu le nouvel Israël, l’islamisme reconnaît les juifs et les chrétiens, mais estime qu’ils ont travesti la vérité. Dans l’apologétique musulmane, trois étapes dans l’histoire de l’humanité.
La première c’est l’enfance, où l’homme est éduqué par la loi, c’est le judaïsme, la seconde, l’adolescence où Dieu fait appel aux sentiments généreux comme l’amour et le pardon, c’est le christianisme, l’âge adulte de l’humanité, c’est la période de l’islam avec l’équilibre des exigences de la loi, des sentiments dans une religion du juste milieu. L’islamisme se considère comme la seule religion universelle, seul le Coran détient la parole de Dieu.
La ville de Jérusalem symbolise les conflits spirituels et politiques qui agitèrent ces trois mouvements religieux. Possession des musulmans au septième siècle, ils y construisirent le dôme du rocher, puis tour à tour possédée par les Turcs, au XIe siècle, interdite aux chrétiens, ce qui fut à l’origine de la première croisade, reprise au XIIIe siècle par les islamistes puis sous dominance ottomane qui donne la mosquée aux Arabes et le Saint-Sépulcre aux Juifs, elle est un lieu de pèlerinage multiconfessionnel. Pour les musulmans, c’est la troisième ville sainte de l’islam, Mahomet est monté au ciel à partir du mont du temple, auquel les Juifs n’ont pas accès, ils ont juste le droit de s’approcher du mur occidental, appelé mur des Lamentations.
À l’issue du conflit de l’Angleterre et de la France contre l’Empire ottoman, elle passe sous la protection des Anglais en 1917. Ces derniers promettent l’attribution d’un foyer aux Juifs dont les quartiers se développent, soulevant ainsi les protestations des Arabes auxquels ils avaient aussi promis la création d’un État autonome. L’Angleterre se verra contrainte de limiter l’immigration juive vers la Palestine. Au cours de plusieurs tractations et traités, on arrive à un partage du Proche-Orient qui confie le Liban et la Syrie à la France, la Mésopotamie et la Libye à la Grande-Bretagne et la Palestine reste sous mandat anglais. À la fin de la troisième guerre mondiale, le 29 novembre 1947 l’ONU propose le partage de la Palestine, toujours sous mandat britannique, avec la création d’un État juif et d’un État arabe maintenant une unité économique, Jérusalem restant sous protection internationale. En 1948, les Britanniques achèvent leur mandat et laissent face à face Arabes et juifs et le 14 mai Ben Gourion déclare l’État israélien indépendant. Les Arabes, eux, attendent des pays voisins une aide qui viendra d’Irak, d’Égypte et de Syrie, pour que la Palestine entière leur soit restituée et c’est là qu’on entre dans une guerre qui aujourd’hui ne trouve pas d’issue.
On peut considérer que le gouvernement britannique ayant fait des promesses inconsidérées aux uns comme aux autres sans pouvoir les tenir porte une lourde responsabilité sur la situation du problème actuel israélo-palestinien.
Conséquence de la défaite de l’Empire ottoman, instaurant la présence anglaise dans les pays arabes, entre autres en Égypte, on voit se développer un mouvement, dès 1928, des « frères musulmans ». Leur objectif : prendre le pouvoir en Égypte et instaurer la stricte observance des préceptes coraniques… Ils seront les initiateurs des futurs mouvements intégristes.
(La semaine prochaine, du nazisme au terrorisme islamiste)
L’invitée du dimanche
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