Négocier ! Comment ça marche ?
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 29 octobre 2017 09:56
- Écrit par L'invitée du dimanche
Voilà une activité qui, au sens propre, signifie faire du négoce, donc du commerce, qui s’est élargie à pratiquement toutes les activités humaines, tout se négocie dans la vie, même la vie elle-même ! De toute évidence dans toute négociation, il y a l’intention de faire un gain, après avoir trouvé un compromis, car le but de la négociation c’est d’utiliser des moyens d’action alternatifs à des moyens plus coercitifs pour obtenir un accord, et plus largement pour mettre fin à un différend.
On fait l’expérience des négociations très tôt, soit pour les avoir subies, soit pour les avoir pratiquées dans le cadre familial : « quand tu auras fini tes légumes… », « si tu me laisses sortir… », ce genre de négociations ne sont pas toujours éloignées du chantage, avec pressions diverses, et manipulations.
Ce n’est pas très différent dans tous les autres domaines, affectifs, commerciaux et bien sûr, politiques à tous les niveaux, nationaux et internationaux. Il y a des négociations qui durent des années, celle d’Israël et de la Palestine par exemple sur la répartition des territoires… l’objectif étant toujours d’obtenir un accord contractuel dont les signataires s’engagent à respecter les termes, le manque d’accord ou l’absence de négociations (exemple entre Madrid et Barcelone) peut déboucher sur des conflits armés ou des marques d’autoritarisme !
Les techniques de négociation sont répertoriées et travaillées, j’en cite quelques-unes : la technique du salami, le problème est saucissonné en plusieurs points, négociés les uns après les autres sans marche arrière possible, la technique du donnant-donnant, je te donne cela si tu me donnes ceci, celle de la globalisation, il n’y aura d’accord sur rien tant qu’il n’y aura pas d’accord sur tout… la diplomatie, les moyens de pression, tout est utilisable !
Tout se négocie ! Le traité sur le changement climatique, ou celui du désarmement nucléaire, les échanges commerciaux européens ou internationaux par exemple… Chez nous, les « négociations » sur le nouveau Code du travail sont un cas d’école. On y trouve à la fois la technique du salami, un peu celle du donnant/donnant, voire du perdant/perdant, avec un champ de manœuvre étroit, le texte étant déjà rédigé sans concertation avec les partenaires sociaux. Il leur a été concédé quelques modifications qui tout en étant importantes n’empêchent aucunement les articles les plus essentiels de s’appliquer. Histoire de leur sauver la face ? Et s’ils avaient été victimes de pressions ? Il se dit depuis peu que la menace de l’élargissement de la loi de moralisation de la vie politique aux activités syndicales, plus la remise en cause de la loi Rebsamen de 2014 sur le financement des organisations syndicales, les auraient rendus conciliantes… cela semble bien un compromis, et comme toujours dans les compromis, on abandonne des exigences, il y a donc des laissés-pour-compte, « les baisés » comptez-vous…
L’invitée du dimanche
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