Petits mais costauds !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 2 novembre 2014 10:33
- Écrit par L'invitée du dimanche
Façon un peu dérisoire de désigner les virus porteurs souvent mortels, et qui si l’on n’y prend garde seront bien capables un jour de gagner la guerre totale contre l’humanité.
Sans faire injure à votre culture générale, un petit rappel théorique :
Un virus (signifiant poison en latin) est une entité biologique de 0,01 micron, nécessitant un hôte, souvent une cellule, pour se répliquer. En somme c’est un parasite intracellulaire, souvent dans une enveloppe. Sa transmission se fait d’un hôte à un autre hôte, au départ un animal, singe, chauve-souris, poulet, porc, moustique… Par différentes voies le sang, la lymphe, le sperme, la sueur… De l’animal à l’homme, de l’homme à l’homme.
À ne pas confondre avec les bactéries, 1000 fois plus grosses que les virus, qui sont des organismes vivants capables de vivre de façon autonome, qui se déplacent, qui respirent et se reproduisent seuls par division cellulaire. À la différence des virus, si toutes les bactéries ne sont pas pathogènes, certaines sont même indispensables au bon fonctionnement de certains éléments de notre organisme, certaines restent très dangereuses comme les staphylocoques et les streptocoques. La parade contre les bactéries est les antibiotiques, celle contre les virus est le vaccin.
Grâce à la recherche médicale, on a dompté par cette thérapeutique certains virus comme celui de la typhoïde, la rage, la variole, la rougeole, la fièvre jaune, la polio… Mais hélas, on recherche encore un vaccin contre le virus le plus meurtrier de la planète, je veux parler du virus du sida. 34 millions de personnes vivent avec le sida dans le monde, un chiffre en augmentation, car la mise au point de la trithérapie, en diminuant le nombre de décès permet à un plus grand nombre de survivre. En 30 ans le sida est responsable de 28 millions de morts et l’on en compte encore 8000 par jour dont les trois quarts en Afrique. Parmi les virus les plus dangereux, on se souvient du SRAS, du H5N1, et le dernier en date est à même de créer une pandémie, le virus Ebola (connu depuis 1976), il soulève enfin l’inquiétude de l’OMS. Elle reconnaît avoir manqué de vigilance et d’efficacité pour appuyer la recherche de vaccins, seuls capables de faire face à une infection déjà responsable de 5000 morts sur 13 000 cas recensés et qui n’est plus sous contrôle. Le développement des moyens de transport renforce les possibilités de transmission, l’épidémie peut gagner le monde entier semant une peur internationale. Quant aux pays les plus touchés comme le Libéria ou la Guinée c’est toute leur économie qui s’écroule, l’interdiction des déplacements paralyse l’agriculture, fragilisant une population affamée et augmentant par effets collatéraux les décès par paludisme ou méningites par exemple.
Dans le meilleur des cas, les laboratoires seront en mesure de proposer un vaccin fin 2015 début 2016 !!! En attendant, l’Afrique de l’Ouest, la plus touchée, devra compter ses morts par milliers, faute d’avoir été entendue par les instances compétentes et les laboratoires qui n’ont pas voulu lancer à temps une recherche suffisamment prometteuse de profits.
Plus que jamais l’homme ne devrait pas se croire tout puissant et se méfier des plus petits que lui !
L’invitée du dimanche
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