Pouvoir quand tu nous tiens…

Je n’ai pas l’ambition de faire le tour complet de toutes les situations où s’exerce le pouvoir. Le pouvoir étant la capacité, la faculté de faire quelque chose, peut aussi désigner l’ascendant, l’emprise, la domination sur une situation ou un sujet, ainsi que les formes d’autorité au sein d’un État. Ce qui m’intéresse plus aujourd’hui c’est toutes les formes de pouvoir, institutionnel et politique, qui régissent notre vie quotidienne. Plus particulièrement je m’interroge sur l’impact humain que procure la détention d’un pouvoir, du plus grand au plus subtil ou insidieux.

Je pense entre autres aux pressions, au chantage qu’un chefaillon ou un député, suivez mon regard, exercent sur le personnel à des fins pas très catholiques. Tout se passe comme si, pour ces gens-là, le pouvoir les enivrait au point de leur laisser croire qu’ils sont au-dessus des lois du commun des mortels. Mais ces exemples-là passent pour des péchés véniels à côté des irrespects des lois et des principes démocratiques exercés à des niveaux bien supérieurs. Je pense aux détournements de fonds, aux délits d’initiés, aux évasions fiscales, aux déclarations mensongères de patrimoine, etc., etc. dont se sont rendus coupables les Balkany, et autres Cahuzac, sans compter les achats de voix électorales du camp Dassault ! Ils auraient tort de ne pas croire en leur suprématie, car même découverts, ils continuent leur vie politique.

Une des conséquences du pouvoir serait donc de pourrir complètement la conscience morale, permettant tous les abus. La frénésie, le goût, la passion qui poussent tant de personnes à se lancer vers la conquête du pouvoir quand cela ne va pas jusqu’à essayer de le prendre de force trouvent peut-être leur motivation dans ce désir de toute puissance ! Pour cela, beaucoup sont prêts d’ailleurs à toutes les promesses, voire aux mensonges, pour obtenir la place convoitée d’où ils pourront dominer le monde, l’influencer, faire preuve de leur autorité.

Une autre conséquence dramatique aussi, sans forcément de suspicion d’amoralité, c’est qu’une fois arrivés au plus haut, le ou les responsables, se déconnectent de la réalité et continuent leurs erreurs, leur entêtement, oubliant les idéaux qui semblaient les motiver, au détriment de la bonne marche de l’État, aveugles et sourds à tout ce qui se passe au-delà de leur sphère. Je n’ose pas penser que le but final des années de lutte et de militantisme de notre président actuel était d’être assis à l’Élysée et une fois l’objectif atteint, ne penser qu’à y rester, au prix de n’importe quels reniements… Si c’était le cas, ce serait à désespérer de l’être humain. Je préfère penser qu’il s’est laissé griser par le jeu.

Mais peut-être que c’est sans compter sur d’autres formes de pouvoir, celui de la rue, celui des médias, celui que possède chacun de nous, le pouvoir de dire oui, de dire non, de dire ça suffit, en un mot celui d’agir et de voter, détenant si on le veut vraiment le pouvoir de changer le cours des choses. (Essayons pour une fois d’être optimistes !)

Commentaires  

#2 jacotte 86 05-06-2016 10:25
alors Holland n'est pas mauvais , car il n'est pas et ne sera jamais à mon avis un grand homme!!!
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#1 Claude 05-06-2016 10:20
Si l'on en croit John Emerich Edward Dalberg-Acton, libéral anglais du 19e siècle,"le pouvoir tend à corrompre, le pouvoir absolu corrompt absolument." Et d'ajouter:"les grands hommes sont presque toujours des hommes mauvais". Raison de plus pour prévoir, comme tu le fais, des contre-pouvoirs.
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