Bissextile, crocodile
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le lundi 29 février 2016 10:00
- Écrit par Claude Séné
Il ne vous aura pas échappé qu’aujourd’hui est un jour spécial, un jour comme on n’en fait que tous les quatre ans, un jour qui permet à ses natifs de vieillir quatre fois moins vite avec des anniversaires plus espacés, un jour enfin où je me sens autorisé à vous parler de choses plus ou moins insolites, puisque c’est du rabiot, un jour surnuméraire comme une parenthèse dans le flux continu de l’actualité. Au fond, ce 29 février, c’est le jour idéal pour caser ce dont on n’a pas eu le temps de parler depuis 4 ans.
Pour faire le point, j’ai donc eu la curiosité d’aller voir ce qui me passait par la tête le 29 février 2012, dernière année bissextile en date. Patatras ! J’étais encore en année sabbatique puisque je n’ai repris ces chroniques qu’en mars de cette année-là. Quant au 29 février 2008, je remarquais à l’époque que le quinquennat de Sarkozy commençait à partir en sucette, dans une étonnante symétrie avec la situation actuelle, on observait une véritable débandade électorale et sondagière, qui s’est confirmée par la suite. Bref, en parcourant la presse déchaînée comme dirait la comtesse, je suis tombé sur cette info dont la pertinence m’a paru en adéquation avec l’actualité. La police néerlandaise a fait une prise de guerre importante dans le cadre de sa lutte contre le trafic de drogue. En procédant à une perquisition de routine, ils ont trouvé une somme d’argent provenant du trafic, plus de 300 000 euros, ainsi qu’un lot d’armes à feu et plusieurs kilos de drogues synthétiques. Mais le tout n’était pas laissé sans surveillance puisque le butin était gardé par deux crocodiles en parfait état de marche. De quoi dissuader les rôdeurs, et compliquer la tâche de la police qui a dû faire appel à des spécialistes des sauriens pour les museler. Détail insolite : les animaux étaient bien déclarés et leurs propriétaires étaient en règle sur ce plan-là.
Cela m’a rappelé un titre d’album de Louise Attaque paru en 2005, année non bissextile, qui s’appelait « à plus tard crocodile », en traduction littérale de l’expression américaine « see you later alligator » employée par les musiciens. Et aussi le proverbe africain qui veut qu’on ne mette jamais deux crocodiles dans le même marigot, alors que nous en sommes déjà à 11 prévus dans le marécage des primaires de la droite.
Rendez-vous dans quatre ans, pour la suite.