L’art et la manière
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 28 janvier 2024 10:40
- Écrit par L'invitée du dimanche
Ou stratégies et tactiques.
La stratégie se résume en un ensemble d’actions, de manœuvres, d’opérations habiles, en vue d’atteindre un but précis. Essentielle dans les arts de la guerre, elle occupe largement de nombreux domaines de compétitions ou d’affrontements, marketing, psychologie, économie, écologie, et bien sûr politique !
La stratégie militaire est un terrain privilégié de réflexions et d’applications pour mettre en place l’art de combiner l’action des forces en vue d’atteindre un but de guerre, déterminé par le pouvoir politique, pour coordonner l’action de toutes les forces, mettre en place des manœuvres habiles pour atteindre un but. Poutine et Netanyahou suivent une stratégie précise pour arriver à leur objectif, annexer l’Ukraine pour l’un, détruire la Palestine pour l’autre !
Mais il n’y a pas de bonne stratégie sans recours aux services des tactiques (du grec taktikos signifiant disposition des troupes de combat avant la bataille).
Les tactiques sont définies et réalisées avec réflexion, c’est la prise de décision sur le terrain, ce sont des opérations à court terme, des étapes concrètes qui permettent d’avancer dans la réalisation de l’objectif. Les stratégies, visées à long terme, montrent le cap, l’objectif à atteindre, les tactiques sont les outils pour mener sur la bonne voie.
La lutte de pouvoir étant au centre de la politique, il est évident qu’elle génère des conflits, des divisions qui nécessitent la mise en place de stratégies pour dominer, plus subtiles que l’utiliser l’autorité ou la coercition.
La mise en place d’une stratégie dans la conduite des affaires de l’État ne se confond pas avec la politique, elle lui est étroitement subordonnée. La politique se réalise par les voies de la diplomatie, de l’économie, par des activités adaptées à la poursuite des objectifs nationaux.
Quand une menace atteint l’ensemble de la vie nationale, le président met en place une stratégie générale, militaire, économique, culturelle, suivant une hiérarchie. Il peut être amené dans sa prévision de l’évolution des événements à s’adjoindre des volontés extérieures, même hostiles !
C’est assez clair, dans les stratégies et tactiques de Macron, autant animé par son ego à la recherche de la gloire que par des intérêts qui peuvent le dépasser. Pour rester maître à bord, il est omniprésent, il a l’art de savoir débaucher les ennemis d’hier, sous couvert de son fameux « ni gauche ni droite », piège pour l’opposition et brouillard pour l’électorat, ses déclarations, « pas européiste, pas eurosceptique, pas fédéraliste, juste pro-européen », lui permettent de piocher dans les programmes de ses adversaires, les mettant dans l’embarras !
Dans un conflit intérieur, il a à sa disposition plusieurs stratégies, le recours à la force pour le maintien de l’ordre, ou à sa menace, pour chercher la désintégration morale de l’adversaire, le désorganiser, utiliser la stratégie d’usure, laisser pourrir, proposer des négociations, là encore pour ralentir, diviser, gagner du temps ! Avoir recours aux médias indispensables pour entretenir l’image, pour convaincre, se rendre populaire !
Aujourd’hui, après sa stratégie de « l’édredon » *, et l’annonce de mesures supposées calmer le jeu, à part ouvrir d’éventuelles négociations, comme le mouvement semble continuer, car on n’attrape pas des paysans avec du vinaigre, quelle sera sa prochaine tactique ? Qu’il se méfie, Napoléon, le grand stratège, a fait une campagne de trop ! Et qu’il médite cette remarque de Benjamin Franklin « la stratégie sans plan, c’est l’échec assuré ».
L'invitée du dimanche
*billet du 25 janvier