Ça porte malheur ?
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 10 décembre 2023 10:38
- Écrit par L'invitée du dimanche
Ou peut-être que ça porte bonheur ! Tout ça bien sûr n’est que superstitions.
Être superstitieux, c’est croire que certains actes, certains signes, entraînent mystérieusement des conséquences bonnes ou mauvaises, c’est à l’origine une forme déviante de la religion fondée sur la crainte ou l’ignorance.
Ce comportement remonte à la nuit des temps, les gens veulent connaître et comprendre leur environnement, « c’est parce que nous sommes ignorants, que nous ne connaissons pas notre avenir, que nous sommes superstitieux » Spinoza.
Peur et ignorance seraient donc à l’origine des superstitions qui se maintiennent dans notre culture, et dont les signes sont repérables quotidiennement, par exemple : on croise les doigts pour faire fuir le mauvais sort, on touche du bois, ou on jette du sel par-dessus son épaule. En général, les superstitions populaires sont anodines, font partie du folklore, on ne connaît pas leur origine, on n’y croit pas, mais on ne veut pas prendre le risque de les bafouer !
Le superstitieux redoute les effets des influences surnaturelles, occultes, irrationnelles, cela crée chez lui une anxiété qui pourrait mener à rater des choses au quotidien.
Quelques superstitions perdurent dans toutes les cultures, mais peuvent avoir des oracles contraires sans que cela n’étonne personne. Par exemple, le chiffre 13 est un chiffre porte-malheur, il n’y a pas de chambre 13 dans certains hôtels, ni de lit numéro 13 dans les hôpitaux, Stephen King ne lit jamais la page 13 d’un ouvrage, mais en même temps le vendredi 13 est considéré comme un jour de chance, il y a trois fois plus de joueurs au loto du chiffre 13. Voilà un bel exemple d’irrationnel.
Quelques éclairages sur les plus courants :
Quelques porte-malheurs…
Passer sous une échelle : pour les chrétiens, une échelle a été adossée à la croix afin de hisser le Christ pour le crucifier, poser une échelle est associé à l’image de la trahison de Judas et de la mort de Jésus.
Porter du vert sur une scène : au Moyen Âge, la peinture verte des vêtements portés à même la peau était le résultat d’un composé chimique toxique, ou encore quand on jouait la passion du Christ, Judas était toujours vêtu de vert.
Prononcer le mot lapin sur un bateau de pêche : les lapins embarqués parmi les denrées comestibles pour de longues traversées, rongeaient les cordages et la coque, provoquant des naufrages.
N’oublions pas le Chat noir : au Moyen Âge, il était associé aux sorcières et supposé être l’incarnation du diable, croiser un chat noir tôt le matin, c’est une mauvaise journée, le 1er janvier, c’est une mauvaise année… en Angleterre, il porte bonheur, Napoléon en aurait croisé un avant Waterloo, gagné par les Anglais, il est membre de l’équipage, il détruit les souris.
Et quelques porte-bonheurs
Le trèfle à quatre feuilles porte-bonheur : chaque foliole a une vertu, la 1re l’espérance, la 2e la foi, la 3e la charité, la 4e la chance, il y a une possibilité sur 10 000 d’en trouver un.
Le fer à cheval porte-bonheur : au Moyen Âge, on pensait que le fer était un matériau doté de pouvoirs magiques.
On peut y ajouter ses propres superstitions, on repère souvent les événements qui nous sont bénéfiques et ceux qui nous portent la poisse, rien de plus facile, alors, que de leur donner une place dans nos croyances irrationnelles.
L’invitée du dimanche