Et surtout la santé !
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 7 janvier 2023 10:28
- Écrit par Claude Séné
C’est la période des vœux, et les Français, comme j’imagine les habitants de la plupart des pays qui n’ont pas de chats plus urgents à fouetter, comme une guerre par exemple, mettent au premier rang de leurs préoccupations le maintien d’un état de santé qui leur permet de continuer à vaquer normalement à leurs occupations. Plus ils avancent en âge, et plus cette exigence se fait pressante pour conserver le bien le plus précieux : l’autonomie et la capacité à vivre en bonne santé. Je ne fais pas exception à cette règle et j’ai noté que pour la première fois, le président de la République a adressé spécifiquement cette année des vœux à l’ensemble des personnels de santé.
Il faut dire que la situation du secteur a subi une sorte d’embolisation avec l’épidémie de Covid qui n’a pas disparu, et qui risque d’empirer fortement avec la flambée observée en Chine et qui se propagera inéluctablement au reste du monde, quelles que soient les restrictions appliquées aux déplacements. Nous pouvons espérer limiter les dégâts par l’immunisation collective acquise à notre corps défendant. Mais la crise ne date pas seulement de l’apparition de cette pandémie, qui n’a fait qu’exacerber les difficultés que subissent tant les hôpitaux que la médecine de ville. Le discours présidentiel a essayé de poser le diagnostic, mais il est resté très flou sur les mesures envisagées. Il n’y a pas de réponse concrète par exemple sur la revendication de certains médecins de doubler le prix de la consultation de base en passant de 25 à 50 euros afin de payer du personnel pour gérer les tâches administratives. De toute évidence, cette mesure ne règlerait pas la pénurie de personnel qualifié qui empêche beaucoup de patients de trouver un médecin traitant au lieu de saturer le système par le recours systématique aux urgences ou au centre 15, voire SOS médecins.
La santé est un bien trop important pour la laisser être polluée par des polémiques politiciennes. Le chef de l’état n’a pas pu s’empêcher d’accuser la réforme des 35 heures mise en place par Martine Aubry en son temps d’être responsable des dysfonctionnements de l’hôpital. Et si le souci provenait en réalité principalement d’une organisation mercantile de l’ensemble du secteur médical ? Et du fait que la santé serait traitée comme une marchandise, soumise à la loi de l’offre et de la demande ? Comment s’étonner dans ces conditions que les médecins s’installent dans les secteurs jugés les plus rémunérateurs ou les plus agréables, laissant des pans entiers des campagnes devenir des déserts médicaux ? De même, l’état se désinvestit des petites structures jugées trop peu fréquentées, au profit d’établissements plus rentables, plus pointus techniquement, mais éloignés de leur public, symboliquement comme géographiquement. Je n’ai pas la solution, qui reste à définir avec tous les acteurs concernés, mais elle devient de plus en plus urgente.
Commentaires
c'est la faute des femmes médecins qui prennent une place dans le numerus clausus et qui ensuite ne travaillent que 2 jours par semaine et refusent les gardes "
salopes de bonnes femmes!!!