Victimes du genre

Le genre, c’est un des critères de discrimination qui consiste à traiter d’une façon inégale des personnes en fonction de leur race, de leur religion, de leur handicap, de leur orientation sexuelle, de leur origine sociale.

Les femmes, ce n’est plus à démontrer, sont victimes de cette discrimination, due à leur sexe !

À tel point qu’il a fallu des directives européennes, juillet 2006, pour affirmer le principe de non-discrimination basée sur le sexe, complétées par une directive nationale en août 2008. L’article 225-1 « interdit d’opérer toute distinction sur le fondement du sexe… Ne retenant aucun critère genre masculin féminin ».

Il est de tradition que des professions soient réservées presque exclusivement aux femmes. On leur réserve les métiers de services, secrétaires 97 %, infirmières 87 %, aides-soignantes 90 %, sages-femmes 97 %, employées de maison 94 %...

Quand les métiers féminins se conjuguent au masculin, ils sont peu encouragés, le métier de sage-femme ne leur est ouvert que depuis 1982, deux étudiants sur 40 ! Ils sont eux aussi victimes des codes sociaux, peu d’assistants maternels, d’aides à domicile, d’aide-ménagères. D’une façon générale, ils choisissent ces emplois souvent faute de mieux, par peur du jugement de ne pas être perçu comme des vrais mecs, convaincus par leur éducation de la soi-disant supériorité des garçons sur les filles ! Il y a des stéréotypes de genre à faire sauter. De toute façon, souvent, quand ils embrassent une carrière féminine, ils se dirigent vers une valorisation professionnelle, ils tentent de développer des stratégies protectrices, cherchent des postes d’autorité ou de technicité, il n’y a pas de subversion de l’ordre traditionnel. Quand ils font de la couture, ils ne sont pas petites mains, ils sont grands couturiers !!!

Des interdictions morales leur ferment des portes dans les métiers de la petite enfance, victimes de la surmédiatisation de la pédophilie !

Bien que sur papier on décrète que tous les métiers sont mixtes, seuls 17 % répondent à ce critère, pour être mixte, le rapport femme homme doit être entre 40 à 60 %. C’est loin d’être le cas dans les métiers du BTP, de la menuiserie, de la charpente, de la mécanique automobile, dans l’ingénierie, dans les carrières militaires, les pompiers, où l’on manque de femmes. De toute façon, quand une femme occupe le même emploi qu’un homme, son salaire est inférieur.

Dans le sport, le genre fait aussi la loi. Aux femmes, la gymnastique 78 %, la danse 80 % pratiquants de filles, l’équitation 55 %, la marche 61 %, la natation et le volley-ball sont des sports paritaires, 30 % de femmes licenciées. Quand les femmes occupent des sports masculins comme la boxe, la lutte, le karaté, le motocyclisme… on leur fait des procès de virilisation. On accepte difficilement que les rôles traditionnels soient bousculés. Les hommes ne sont pas exemptés de cette discrimination sexuelle, la natation synchronisée ne compte que 200 licenciés sur 18 000 en France, les sports de glace sont majoritairement féminins, les danseurs sont souvent accusés d’homosexualité !

Pour conclure, même si le sexe dit faible (bien qu’il soit supérieur en nombre) a encore beaucoup de chemin à parcourir pour conquérir sa juste place, hommes, femmes, le combat pour l’égalité des sexes est notre combat commun.

L’invitée du dimanche