L’école sans fin
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le samedi 18 avril 2015 10:45
- Écrit par Claude Séné
Debout ! Il est 6 heures et c’est le jour de la marmotte ! Un jour inoubliable pour le héros du film « un jour sans fin », d’autant plus qu’il le revit tous les matins, sans jamais pouvoir accéder à un véritable jour d’après. Une sensation bizarre qui n’est pas sans rappeler le phénomène de « déjà vu » qui nous laisse l’impression de revivre un moment passé, dont on aurait gardé intact le souvenir. Voilà ce qui m’est arrivé en parcourant un article du Monde à propos des projets dévoilés par le Conseil supérieur des programmes.
J’y ai appris que les enseignements seraient désormais répartis sur des cycles de trois ans. Premier sursaut ! Dire que j’étais persuadé que c’était déjà le cas. Vérifions. Cycle un, celui des apprentissages premiers, cycle 2, les apprentissages fondamentaux, cycle 3, le cycle de consolidation. Tout cela faisait bien partie de la loi d’orientation sur l’éducation de… 1989 ! Ah ! Oui, quand même. Un quart de siècle pour réinventer quelque chose qui existe déjà. Ce n’est pas rapide, rapide. Mais si c’est pour la bonne cause… parce que j’apprends ensuite que dans ce « nouveau » contexte, la notion même de redoublement n’a plus de sens, puisque les objectifs ne sont plus fixés sur une seule année scolaire, mais en termes pluriannuels. Qu’en termes galants… et comme cela est juste. Il n’y a plus qu’à convaincre les enseignants de la pertinence du raisonnement, notamment au moment de l’apprentissage de la lecture, quand le maitre de la classe supérieure attend des performances des nouveaux arrivants et que celui de la classe inférieure a peur d’être jugé sur la qualité des élèves qu’il transmet.
Encore s’agit-il d’enseignants qui se côtoient journellement et qui, parfois, vont même jusqu’à travailler ensemble. Je vous laisse à penser ce que cela donne quand on a affaire à des institutions aussi différentes que le collège et l’école primaire. J’ai eu l’occasion de me confronter à ces difficultés en un temps déjà ancien et j’ai la nette impression que je ne serais pas dépaysé si je m’y retrouvais maintenant, ce qu’à Bouddha, Vishnou ou autre ne plaise. Malgré les efforts de ses artisans, sous le soleil de l’école, il n’y a guère de neuf. Il ne reste plus qu’à remettre l’ouvrage sur le métier pour la centième fois, et plus si affinités.
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