Le bal des vautours
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le mardi 13 janvier 2015 10:45
- Écrit par Claude Séné
Le premier à dégainer aura été « Pôpa » Jean-Marie, suivi de près par sa « fifille » Marine, qui n’aura pas attendu « que le sang sèche vite en entrant dans l’histoire » pour déclarer qu’il n’était pas Charlie. Au moins, c’était clair. La démarche de Sarkozy est plus sinueuse, à l’image des circonvolutions et des manœuvres qui se voulaient habiles, mais n’étaient que pathétiques, pour se pousser du col vers la tête de la marche républicaine de dimanche.
Les internautes ne s’y sont pas trompés, qui l’ont représenté en intrus dans les évènements historiques les plus divers. Son attitude parlait pour lui, mais il a quand même jugé bon de s’exprimer sans attendre un délai minimal de simple décence, une notion qui lui est totalement étrangère. J’ai déjà eu maintes occasions de le répéter, cet homme n’a pas de surmoi. Aucune retenue dans ses propos, donc. Nous sommes en prise directe avec son inconscient, c’est fascinant. Dans le discours conscient, nous devons composer avec le principe de non-contradiction : on ne peut pas affirmer une chose et son contraire. L’inconscient, si ! Et plutôt deux fois qu’une.
Alors, observons le « raisonnement » de Sarkozy pour justifier sa charge en règle contre l’immigration. Affirmation no 1 : l’immigration n’est pas liée au terrorisme. Fort bien, même si l’on suppose qu’il veut dire que le terrorisme n’est pas engendré par l’immigration. Affirmation no 2 : l’immigration « complique les choses » en générant des difficultés d’intégration. Affirmation no 3 : les problèmes d’intégration entrainent le communautarisme. Affirmation no 4 : les terroristes se recrutent parmi les communautaristes. Conclusion : il faut arrêter ou diminuer fortement l’immigration. Tout le mal vient de cet immigré, sous-entendu musulman, ce pelé, ce galeux. Haro ! Haro !
Le niveau est désolant : la prémisse, mal formulée, est contredite par la conclusion, dans une démarche pseudo logique. On ne dépasse pas le stade de la devinette pour enfants, telle que « pourquoi Cyrus est-il ton frère ? » Je rafraichis la mémoire des moins jeunes d’entre vous : 6 Russes, c’est 6 Slaves, s’ils s’lavent, c’est qu’ils s’nettoient, et si ce n’est toi, c’est donc ton frère. Ça déchire, non ? Et ce n’est qu’un début, je le crains.
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