
Douleurs
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 19 octobre 2025 10:39
- Écrit par L'invitée du dimanche

Elles nous accompagnent toute notre existence, sauf cas exceptionnel d’insensibilité congénitale, et intéressent aussi bien notre physique, que notre mental.
Les douleurs physiques sont le résultat d’une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable associée à une lésion physique réelle ou potentielle. C’est une perception unique et subjective.
La douleur est plus qu’une expérience sensorielle, elle est influencée par nos pensées, nos sentiments, nos relations sociales, par exemple elles peuvent être influencées par ce que nous croyons qu’elle signifie, c’est aussi une expérience émotionnelle, les personnes dépressives expérimentent davantage la douleur dans leur quotidien, une baisse de moral augmente le ressenti de la douleur, domine et diminue la tolérance vis-à-vis d’elle.
C’est une expérience sociale, on a prouvé que la douleur varie selon l’identité de la personne qui interroge, et l’intensité varie s’il y a un soutien de ceux qui nous aiment.
La perception de la douleur est sous de nombreuses influences, cela explique pourquoi il est si complexe et frustrant de la soulager, chaque influence représente un moyen de la gérer.
Le cerveau est l’organe qui interprète, évalue, expérimente tous les signaux sensoriels du corps, quand on se coupe un doigt par exemple, il n’y a pas de douleur au bout du doigt, l’information remonte au cortex qui interprète le signal comme étant douloureux.
Ce signal est alors dédié aux informations sensorielles dans des zones spécifiques telles que celles de l’attention, de l’émotion, de la mémoire qui cherche si l’on a déjà été confronté à une douleur du même type… si les circuits empruntés par le signal sont séparés, l’expérience ressentie au final est globale, tout cela est visible grâce à l’I.R.M.
Le cerveau est capable de moduler la façon de traiter et encoder l’information, par un mécanisme de priorisation, dans le cas de douleurs simultanées, la deuxième douleur supplante momentanément la première.
Il y a les douleurs aiguës, post-traumatiques, des traitements rapides permettent très vite de retrouver le confort, et puis il y a les douleurs chroniques, persistantes, récurrentes, au-delà de ce qui est habituel, et ne répondant pas aux traitements. Ces dernières mobilisent un fort état émotionnel, elles sont souvent invisibles, indisposantes, elles fragilisent le sujet qui perd confiance en son corps, qui occupe tout le quotidien, rendant difficile le partage avec les autres.
La douleur chronique est une double peine, car c’est en plus une douleur morale avec la peur d’être accusé de mythomane, de narcissique déplacé, d’hystérique…
Les douleurs morales, mentales ou psychologiques, qui se manifestent par un état de détresse observée dans les dépressions, un sentiment émotionnel ressenti comme tourment associé à un trouble psychologique, elles entraînent l’isolement social et affectif, elles sont parfois dues à des traumatismes anciens, ce sont des expériences introspectives d’émotions négatives, la crainte, la honte, la peur, la culpabilité… Physique, ou mentale, les moyens de la maîtriser sont nombreux, avec ou sans médicaments, à chacun son choix.
Un corps sain a rarement conscience de lui-même, prendre conscience de son corps se fait avec l’expérience de la douleur qui joue un rôle d’alarme indispensable.
L’humain vient au monde avec une douleur inaugurale, celle de sa finitude, pour Nietzsche elle est le fondement de la vie humaine, il faut l’accepter… « tout ce qui ne me tue pas me rend plus fort » autre vérité encourageante, « quand tu te lèves le matin et que tu n’as pas mal, c’est que tu es mort » Gustave Parking
L’invitée du dimanche
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