La république exemplaire

Pour se présenter aux suffrages des Français en 2017, le candidat Macron avait promis des dirigeants « responsables, exemplaires et qui rendent des comptes ». L’Ancien Monde était terminé et l’on allait voir ce qu’on allait voir. Et l’on a vu, en effet. À peine entrés au gouvernement, les ministres du Modem, leur président François Bayrou en tête, étaient démissionnés pour cause de soupçons sur des emplois fictifs d’attachés parlementaires. C’est qu’on ne rigole pas avec la probité nécessaire à l’exercice d’une fonction au service de l’état.

L’assiette anglaise

C’est comme vous le savez une autre appellation de cette manière d’accommoder les restes, que l’on connait aussi sous le nom d’assiette assortie ou assiette de charcuterie. On y dépose, de la manière la plus artistique possible, jambon, tranches de pâté, de rosbif froid, et autres charcutailles, entrecoupés de cornichons, rondelles de tomates, etc. Cette assiette est un peu à l‘image du royaume qui est de moins en moins uni, mis à l’épreuve du Brexit. J’en veux pour preuve cette décision de la cour d’appel écossaise au sujet de la suspension du Parlement.

Consultation

Non, ce billet ne traitera pas comme celui d’hier de la santé, mais d’une parodie de démocratie directe instituée par le gouvernement sur l’épineuse question de la distance à respecter pour l’épandage de produits phytosanitaires à proximité des habitations et des lieux accueillant du public. Je ne reviens pas sur le fond de l’affaire, qui est de continuer à utiliser des produits réputés dangereux et pouvant entraîner des cancers, alors que leur interdiction pure et simple devra bien un jour être décidée. Il s’agit du fait que l’on voudrait faire croire que les citoyens seront consultés démocratiquement avant toute décision.

Trop peu trop tard

C’est déjà le constat que l’on avait pu faire au cœur de la crise des gilets jaunes : un gouvernement incapable de prendre la mesure d’un mouvement social, de le prendre au sérieux et de mettre sur la table des solutions répondant réellement aux demandes des protestataires, assorties d’un financement à la hauteur de la situation. Dans le cas des gilets jaunes, faute d’avoir répondu aux demandes, le pouvoir va « lâcher » finalement 17 milliards, tout en ne répondant absolument pas aux revendications et en se retrouvant donc dans la même impasse.