Je cohabite chez une copine

Ce serait presque la formule qui pourrait résumer la situation inédite dans la laquelle se trouve actuellement la France et qu’a tenté de présenter le président dans une allocution très courte, reflétant probablement son embarras. Emmanuel Macron fait, comme toujours, bonne figure même et surtout quand il est en difficulté. Il s’applique à ne pas laisser transparaître les émotions qui ont dû cependant l’affecter et il feint de diriger des éléments qui en réalité s’imposent à lui. Il a été le premier président de la République réélu en dehors d’une période de cohabitation, mais il n’a pas obtenu la majorité nécessaire à la mise en place de son projet.

Candidate à la candidature

C’est le statut auquel aspire pour le moment l’Ukraine et qu’elle devrait obtenir si tout va bien dès la réunion des 27 pays de l’Union européenne prévue cette semaine. La bonne nouvelle pour les Ukrainiens, c’est qu’aucun des pays qui émettaient des réserves ne devrait s’opposer à cette étape préliminaire, même la Hongrie dont on pensait qu’elle monnayerait son vote, puisque cette décision, ainsi que le vote final sur l’adhésion proprement dite, ne peut être prise qu’à l’unanimité. Cette règle, compréhensible au moment de la constitution ce cet ensemble économique, qui ne comptait alors que six membres, devient de plus en plus lourde avec les élargissements successifs.

La gifle

Qu’on le prenne comme on veut, qu’on l’appelle de noms différents, c’est bien une torgnole, une mandale, un aller-retour, une claque, une tape, ou une tapette, une baffe, une beigne, une mornifle, un pain, une taloche, une tarte, que vient de recevoir l’ex-majorité, et le président Macron en premier lieu. Lui qui exerçait le pouvoir en solitaire et en majesté va bien devoir tenir compte des avis divergents qui ne manqueront pas de se faire connaître. Jupiter devra redescendre de son Olympe, se mêler aux simples mortels que nous sommes. Fidèle à sa méthode, sa première réaction semble de noyer le poisson en recevant et en consultant tous azimuts.

Qui sème le vent…

Il est toujours plus facile d’expliquer le passé que de prédire l’avenir, n’importe quel météorologue vous le dira. En ce qui concerne la politique, c’est la même chose. Personne ne s’attendait à une déroute aussi nette de la majorité sortante dans des élections législatives qui confirment généralement les résultats des présidentielles, et surtout pas Emmanuel Macron, qui avait misé sur une discrétion confinant à l’absence totale de campagne. Après coup, on se rend compte que sa réélection était plus imputable à un rejet des thèses du Rassemblement national, qui réalisait cependant son meilleur score, que d’une véritable adhésion au programme du candidat.