
Travailleurs, travailleuses, suite
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 11 mai 2025 11:07
- Écrit par L'invitée du dimanche

1er mai 1890, première mobilisation historique de la classe ouvrière pour réclamer la journée de travail de huit heures. 1er mai 1891, la troupe tire sur les manifestants à Fourmies, 15 morts, premières victimes du syndicalisme.
1895, s’installent des bases solides du syndicalisme, croissance du nombre de syndicats, élaboration de grandes fédérations, répondant à un besoin d’une union.
Le 25 septembre 1895, au congrès de Limoges des métallurgistes, la CGT voit le jour avec trois courants : les réformistes, dont l’action est l’amélioration de la condition ouvrière indépendamment des partis politiques, les marxistes, dont l’objectif est l’amélioration de la condition ouvrière en s’associant au parti communiste pour prendre le pouvoir, les anarchistes dont l’objectif est de faire la révolution sans les partis politiques.
1er mai 1906, à Paris et dans les grandes villes de France, une grève générale avec pour mot d’ordre « nous ne travaillerons que huit heures par jour ».
La CGT tient son premier congrès, elle y affirme son autonomie du mouvement syndical et son refus de se lier à aucun parti politique.
De 1908 à 1914, l’État s’endurcit, c’est l’État patron, l’État gendarme ! L’évolution économique crée une concentration capitaliste dans de grandes unités, la métallurgie, la chimie, les transports, le prolétariat augmente en conséquence, se créent de nouvelles classes sociales, cadres, techniciens, employés supérieurs…
Les actions syndicales obtiennent des acquis essentiels, la création de l’inspection du travail, la journée de 10 heures, le repos hebdomadaire, l’élaboration d’un code du travail…
Le 27 juillet 1914, à l’appel de la CGT, tous les syndicats réunis manifestent contre la guerre.
1919, les syndicats chrétiens, nés en 1887, se fédèrent dans la CFTC.
1920, au congrès de Tours, les socialistes favorables à la révolution russe quittent la SFIO pour créer le parti communiste et la troisième internationale. Grande incidence sur le plan syndical, qui voit s’affronter le courant marxiste et le courant réformiste, est crée la CGT U majoritairement communiste en 1922, et la CGT réformiste.
1936, face aux dangers du fascisme, les deux confédérations s’unissent avec les partis de gauche, PCF, SFIO et radicaux, c’est le Front populaire.
7 juin 1936, les accords de Matignon : semaine de 40 heures, deuxième semaine de congés payés, repos hebdomadaire, augmentations de salaire, nationalisation des chemins de fer, scolarité obligatoire à 14 ans…
1939, les communistes qui ne désapprouvent pas le pacte germano-soviétique quittent la CGT. Tous les syndicats s’engagent dans la résistance. Réconciliation en 1943 de la CGT et la CGTU.
À la libération, tous les syndicats sont rétablis dans leurs droits antérieurs. À partir de 1945, grâce aux mouvements syndicaux, création de la Sécurité sociale, nationalisation de Renault, RATP, EDF-GDF, les mines, les banques, les assurances, et création du statut de la fonction publique.
Face à un état dominant, des réformes pourtant importantes, le SMIG en 1950, trois semaines de congés payés en 1956.
Beaucoup de désaccords sur les stratégies d’action nationale entre réformistes, « résistance ouvrière » et communistes, le courant réformiste devient FO. Création de la FEN.
L’invitée du dimanche