Bonne foi ? Mauvaise foi ?
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 6 mars 2016 10:06
- Écrit par L'invitée du dimanche
Il faudrait peut-être s’entendre d’abord de quelle foi il est question. Après avoir vu le film « les innocentes » qui relate le calvaire de ces nonnes polonaises violées presque toutes par des soudards soviétiques à la fin de la guerre en 1945, et qui se sont retrouvées confrontées à des maternités difficiles à assumer aux yeux de leur soumission à la loi du seigneur auquel elles ont donné leur foi, prêchant pureté et virginité. Après donc avoir vu ce film où la question de savoir jusqu’où on peut accepter le sort cruel que Dieu est supposé vous infliger sans perdre sa croyance en lui, je me suis reposée celle de savoir comment on peut encore croire en la miséricorde au vu des injustices qui parcourent le monde ? Le Dieu des chrétiens, des musulmans, des juifs, des bouddhistes, des orthodoxes, que sais-je encore, est-il si occupé qu’il ne puisse arrêter les massacres ? Est-il un Dieu vengeur ? Qu’est-ce qui pousse un individu à cultiver sa croyance en une instance suprême qui serait à la fois un guide, un protecteur, un sauveur et qui lui infligerait de telles épreuves ?
J’ai longtemps envié tous ceux habités par la foi du charbonnier, vous savez celle qui dit agenouillez-vous priez et bientôt vous croirez, car il me semble confortable de s’en remettre à l’instance suprême qui décide de tout pour vous : ce qui m’arrive Dieu l’a voulu pour moi, soit pour me punir, soit pour me récompenser, soit pour me mettre à l’épreuve, mais puisque c’est sa volonté, même si cela m’amène au sacrifice, je n’ai plus mon libre arbitre. Cela paraît confortable, aussi l’idée qu’après la mort la vie continue dans un espace spirituel difficile à cerner pour une athée comme moi.
Mon origine, mon éducation, mon esprit rationnel m’ont toujours mis à l’abri de cette tentation d’adhérer à une croyance religieuse. Pourtant dans les moments les plus difficiles, j’aurais aimé remettre mon sort dans les mains d’une instance qui aurait décidé pour moi, mais je n’y suis pas parvenue et je n’ai dû mes victoires qu’à moi-même.
Quelques-unes des protagonistes des innocentes, remettent leur foi en cause et quittent le couvent pour affronter la réalité de la vie extérieure, la plupart, habitées par une foi sans faille, acceptent leur sort, incapables de sortir des mains de la religion. Les unes comme les autres illustrent tout à fait le dilemme qui traverse l’humanité tout entière : croire ou ne pas croire c’est là la question !!!
Les courants humanistes remplacent la foi dans un hypothétique être suprême, par leur foi dans l’homme, comme si toute vie devait s’appuyer sur une croyance, mais qui peut me dire aujourd’hui si cette foi là aussi peut être inébranlable dans un monde où règnent la folie et l’horreur ? L’homme pourra-t-il se sauver lui-même et garder sa foi en l’avenir ?
L’invitée du dimanche
Commentaires
je n'ai jamais enviée les robes blanches des communiantes et autres fariboles....je n'ai été catholique que lors d'une enquête faite à l'école sous le régime de Vichy avec des élèves juives