Le ridicule…
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- Catégorie : Diabloguiste
- Publié le dimanche 7 février 2016 10:37
- Écrit par L'invitée du dimanche
Ne tue pas ! Et c’est tant mieux, sinon, dit-on, la terre serait déserte. Sans aller si loin, il nous faudrait tous les jours préparer une nécrologie plus ou moins élogieuse du ou des défunts, car il n’est pas de jour autour de nous où les politiques par exemple se couvrent de ridicule.
Je vais me contenter de vous en rappeler quelques-uns, ou tout simplement de vous les signaler si vous y avez échappé.
Je commencerai par celui qui m’a donné l’idée de ce billet bien malgré lui, notre peut-être futur président en 2017, j’ai nommé Alain Juppé. Quiconque l’aura vu, chemise écossaise, col ouvert, manche roulée, s’essayer à un jeu ridicule de boule à faire tomber dans un verre de bière lors d’une rencontre avec les jeunes républicains, jeu qui se termine par l’obligation de boire un grand verre cul sec, accompagné de la chanson « Il est des nôtres… », aura une illustration du ridicule.
Pas mal non plus le porte-parole du gouvernement, Stéphane le Foll, faisant la même esquive de réponse aux 6 journalistes lui demandant si oui ou non la notion de binationalité serait inscrite dans la nouvelle constitution, illustrant la langue de bois et donnant de lui l’image d’un personnage borné.
Valérie Pécresse, si elle s’est revue T-shirt manches courtes blanc sur pull-over manches longues, nettoyant les abords d’une rivière, en affirmant qu’il n’y avait « rien de tel que les femmes pour faire le ménage », ou encore truelle à la main, casque de chantier sur la tête dans un espace dépourvu de danger, posant deux premiers parpaings d’une future école, lesquels parpaings se sont écroulés dans la minute suivante, a bien dû se trouver parfaitement ridicule.
Pas question d’épargner Montebourg arborant sa marinière bretonne, mais comme tout le monde n’est pas Jean-Paul Gaultier, on ne peut pas dire que ça lui donnait fière allure, ni que l’on pouvait croire que cela faisait partie de son vestiaire.
Pas de quartier pour Sarko voulant se faire prendre pour un sportif, suant et soufflant, prêt à s’écrouler en faisant son jogging !
Mais tout cela n’égratigne que l’image, plus grave est le ridicule qui touche aux actions politiques… les déclarations si souvent contradictoires, d’un ministre, du premier d’entre eux ou du président, qui les décrédibilisent ou pire encore l’acharnement à faire passer dans la constitution la déchéance nationale quand on sait la nullité de l’impact sur les vrais terroristes d’une telle mesure.
Il est loin le temps où, à la cour de Louis XVI, les courtisans s’exerçaient à des joutes verbales où le ridicule était l’ennemi du spirituel. Certaines victimes comme le Chevalier de Milletail ne supportant pas l’humiliation était conduit à s’exiler, ou comme le baron de Guéret à se suicider ! Dommage que nos ridicules soient imperméables à la honte, car sans aller jusqu’à ces excès, on aimerait que les traces laissées par leur comportement inapproprié puissent en faire réfléchir plus d’un, afin de nous donner des raisons de les respecter et de leur faire confiance.
L’invitée du dimanche