De bonnes nouvelles, hélas !

On a la nette impression que les beaux esprits qui nous gouvernent sont catastrophés de devoir nous annoncer que la situation sanitaire pourrait s’améliorer dans les jours et les semaines qui viennent. C’est par exemple Jérôme Salomon qui indique, tel Cyrano, que « le pic de l’épidémie est devant nous » pour doucher les espoirs soulevés par l’annonce d’un « frémissement » effectuée timidement par le ministre de la Santé, qui s’en excuserait presque. On a envie de lui dire : « c’est un peu court, jeune homme » et de lui rappeler que ce n’est pas qu’un pic, mais un cap ou même une péninsule…

14 juillet : rien

Vous connaissez la célèbre anecdote du journal intime de Louis XVI dans lequel il avait inscrit à la date du 14 juillet 1789 la simple mention : « rien ! » On a cru y voir la marque de la déconnexion du roi avec la réalité sociale du pays, alors qu’en réalité il y notait ses prises de chasse et en l’occurrence le fait qu’il n’avait eu aucun gibier ce jour-là. À supposer que Donald Trump tienne un journal intime, qu’a-t-il écrit à la date du 7 novembre dernier, jour de l’annonce officielle de sa défaite à l’élection présidentielle ?

Au bout de la langue

C’est là que parfois on met le mot qui nous échappe, mais c’est une image ! En fait, la langue est un des organes les plus puissants du corps humain, elle peut exercer des pressions si fortes qu’elles en arrivent à déplacer les dents !

En attendant Biden

On y croit à chaque fois. Ça y est : le candidat démocrate va enfin pouvoir annoncer sa victoire. Et Jo, impassible, se contente de rassurer ses supporters en les exhortant à la patience tout en affirmant qu’il n’a jamais été aussi proche de son élection officielle, ce qui est objectivement vrai. En pratique, cela fait un moment que les probabilités convergent pour estimer que son avance sur Donald Trump est désormais irrattrapable. Une élection présidentielle américaine, si elle recèle une part de suspense, ne s’apparente pas à un match de tennis où le perdant peut y croire jusqu’à la dernière balle.